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Review This Story || Author: Perverpeper

Histoire de Sandrine

Chapter 1

Histoire de Sandrine (1)


Par Perverpeper le 15/05/08



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Synopsis : Sandrine est une jeune lycéenne. Quelques jours après avoir fêté ses 18 ans, alors que le baccalauréat nest plus quà quelques semaines, elle est enlevée par une femme richissime qui linitie aux peines et aux joies de la soumission.


Adressez-vous plutôt aux passions quaux vertus quand vous voulez persuader une femme.

D. A. F. Marquis De Sade.


Chapitre 1 : Lenlèvement.


Protagonistes (Par ordre dapparition) :


Sandrine :        Jeune lycéenne âgée de 18 ans depuis quelques jours.

Madame :        Jolie blonde dune quarantaine dannées Maîtresse de Lisette.

Lisette :        Petite soubrette dune vingtaine dannées, au service de Madame.

Ghislaine :        Amie de Sandrine.

Sylvie :        Amie de Sandrine


Je me réveille avec une douleur lancinante dans le crâne. Jouvre les yeux, mais une obscurité totale mempêche de distinguer quoi que ce soit. Une panique terrible sempare de mon esprit et je tente brutalement de me redresser lorsquune douleur plus terrible encore me traverse les épaules.

Mes poignets sont prisonniers… Jai les bras attachés au-dessus de la tête… Même constatation pour mes jambes. En fait je suis immobilisée à lhorizontale sur un revêtement inconfortable. Leffort a ravivé mon mal de tête et je nai dautre possibilité que de relâcher la tension de mon corps.

«  AU SEC… » Aucun son ne sort de ma bouche. Un linge est enfoncé entre mes dents, solidement maintenu en place par un bâillon qui me scie la nuque. Un silence assourdissant règne. Pas un bruit de voiture, doiseaux ou de voix ne me parvient.

Où suis-je ? Quelle heure est-il ? Mes souvenirs sont confus, jai passé la journée au Lycée… Mais cest tout ce dont je me souviens. Un frisson me parcourt de la tête aux pieds. On ma enlevée. Je me suis fait kidnapper.

Je tente de pivoter sur mon dos avec toute la force dont je dispose mais les bracelets qui mentravent les poignets et les chevilles sont solidement fixés et mécartèlent implacablement.

Un désespoir profond menvahit. Que va-t-il marriver ? Quel horrible monstre peut commettre un acte aussi terrible ? Je sais que mes parents ont du mal à boucler leurs fins de mois et que jamais ils nauront les moyens de payer une rançon.

Je ne me connais pas dennemis, au contraire. La classe de terminale dans laquelle je me trouve est une des plus sympas de toute ma scolarité. Tous les garçons me courtisent et… Cest ça… Mon ravisseur est forcément un lycéen que jai dû éconduire dune façon quil naura pas supportée. Aussitôt, je pense à Julien qui passe son temps à me faire des avances et que jai remis à sa place un peu vertement la semaine dernière. Une poussée dadrénaline me fouette le sang. Il va prendre par la force ce que je lui ai refusé. Pourtant, il avait lair plutôt gentil, et amoureux aussi … Il me court après depuis le début de lannée, mais cest plus fort que moi, les garçons ne mattirent pas du tout…

Un bruit lointain minterromps dans mes pensées. Un claquement de talons retentit et va croissant, accompagné par un faible cliquetis que je nidentifie quau moment où une clé est introduite dans la serrure. Mon sang se glace dans mes veines. La porte souvre en grinçant et je dois me tordre le cou pour distinguer mon ravisseur. Malheureusement, la lumière qui sengouffre par louverture méblouit. Je ne parviens à distinguer quune ombre.

«  Alors Sandrine réveillée ? »

Une voix de femme… Cest une femme qui ma enlevée. Un peu rassurée, je métire dans mes liens pour distinguer larrivante, mais une lumière insoutenable me fait grogner dans mon bâillon en me brûlant les yeux. La pièce dans laquelle je suis emprisonnée est équipée de lampes très puissantes.

«  Ne tinquiète pas, je ne te veux pas de mal. » Dit-elle dune voix étrangement grave.

Elle sapproche de moi et penche son visage vers le mien, atténuant mon éblouissement. Cest une femme dune quarantaine dannées, assez séduisante. Son visage me paraît familier, sans que je puisse savoir pourquoi. Elle pose sa main sur mon front et me caresse doucement tandis que mes yeux shabituent à la clarté. Je suis étendue à hauteur de son bassin et je lobserve, les yeux écarquillés dhorreur.

« Tu te souviens de moi ? » me demande-t-elle en posant ses lèvres sur mon front.

Je rue dans mes liens pour échapper à son contact.

« Doucement ma belle, il ny a que toi et moi ici, et je viens de te dire que je ne te voulais pas de mal. »

Je grogne de plus belle.

« Allons, soit patiente, jeune fille, dès que tu seras calmée, jôterai ce bâillon immonde de ta jolie bouche »

Sa main continue à effleurer mon front. Des milliers de questions tourbillonnent dans ma tête : qui est elle ? que me veut-elle ? pourquoi ma-t-elle amenée ici ? Sa bouche sapproche à nouveau de mon front. Je me dérobe une nouvelle fois, mais une gifle cinglante me fait fondre en larmes.

« Je tai dit que je ne te voulais pas de mal mais il va falloir que tu veilles à ne pas dépasser les bornes ma chérie. Au cas où tu ne laurais pas compris, ici, cest moi qui décide, cest moi qui te nourris, cest moi qui choisis quand tu peux te rendre aux toilettes. Bref, tu es entièrement à ma merci. Personne ne sait ou tu te trouves et cet endroit est suffisamment isolé pour que nul nait lidée de venir ty chercher. »

Elle attrape quelque chose derrière ma tête et le passe autour de mon front. Il doit sagir dune courroie fixée au meuble sur lequel je suis immobilisée, car, une fois la lanière en place, il me devient impossible de remuer la tête.

Jai fermé les yeux et le contact de sa langue sur ma joue me fait sursauter. Elle est en train de lécher mes larmes.

« Dommage que tu ne sois pas plus raisonnable, ma belle. Ton séjour ici risque de devenir très désagréable si tu ny mets pas du tien »

Jai limpression dêtre en enfer. Écartelée, entravée, à la merci dune folle que je ne connais ni dÈve ni dAdam. Son visage austère est coiffé dune queue-de-cheval impeccable qui tire ses cheveux blonds en arrière et dégage ses deux grands yeux bleus qui me fixent impitoyablement. Elle me fait limpression dun prédateur contemplant sa proie. Sa voix, au ton posé, contraste avec son expression sévère. Incapable de tourner la tête, je détourne les yeux comme une gamine prise en faute pour fuir son regard.

Soudain, je suffoque. Elle ma pincé le nez entre le pouce et lindex et mannonce en articulant lentement chacun de ses mots.

« Tu sais ma chérie, je peux faire tout ce que je veux à ton joli corps. Jai pouvoir de vie et de mort sur toi… »

En pleine panique, je nécoute pas la fin de sa phrase. Mes poumons se mettent à me brûler abominablement. Elle va me tuer, cest sûr. Un essaim de petits points lumineux voile ma vue. Je hurle dans mon bâillon qui glisse vers le fond de ma bouche, aspiré par ma gorge. Jétouffe. Cest la fin.

« Alors, Sandrine, es tu décidée à devenir raisonnable ? » demande-t-elle en me permettant daspirer une grande bouffée doxygène. Sa voix me semble parvenir dun autre monde. Haletante, je reprends ma respiration avec toutes les difficultés du monde.

Cest à bout de forces que jacquiesce en émettant des sons inintelligibles et en tentant de remuer la tête malgré la courroie qui la bloque.

« À la bonne heure » Ajoute t-elle en sinclinant pour cueillir une nouvelle larme du bout de la langue.

« Jobtiens toujours ce que je veux. Tu apprendras ça. » Elle ôte délicatement mon bâillon, avant dextraire de mes lèvres le morceau détoffe tout chiffonné et complètement détrempé par son séjour dans ma bouche.

Je suis en nage, la transpiration ruisselle le long de mon visage exsangue. Des gouttes sillonnent mes tempes et mon cou.

« P… Pou… Pourquoi ? » Dis-je en bégayant, le souffle saccadé.

« Qu… Qui… Qui êtes-vous ? »

« Tu nas pas besoin de savoir ça. » Me répond-elle dune voix sèche. « Pour toi, comme pour les autres, je suis "Madame". Jespère que tu ten souviendras. » Conclu-t-elle en posant délicatement ses lèvres sur les miennes.

Puis, sans un mot, elle se retourne et quitte la pièce, me laissant seule en plein cauchemar, tandis que le claquement de ses talons va, décroissant, vite absorbé par le silence de la pièce.

Je réalise que je suis épuisée. Mes muscles sont aussi raides quaprès une journée déducation physique. La maison de mes parents, mon année scolaire, mon baccalauréat, tous mes tracas habituels me paraissent soudain très lointains et complètement secondaires.

Mon dos et mes épaules me font souffrir contre la surface rude sur laquelle je suis étendue. Une pensée mobsède : Que me veut-elle ?

Une nouvelle vague de désespoir me submerge. Les larmes noient mon regard posé sur le haut-plafond. À travers un voile trouble, je distingue à peine le carrelage blanc qui le recouvre entièrement. Je suis anéantie. Jai beau étirer mes yeux sur les côtés, je ne distingue pas grand-chose. La froideur du revêtement qui recouvre le plafond et les murs, léclairage qui ressemble à celui dune salle dopération me donnent limpression de me trouver dans un hôpital.


****


Inconsciemment, je laisse mon esprit vagabonder. Je me revois au lycée à la sortie des cours. Nous étions toutes les trois et nous marchions sur le trottoir en discutant de la proximité du Bac, une de nos préoccupations principales. Sylvie et Ghislaine, mes deux amies denfance maccompagnaient.

"Ghis" est aussi brune que moi, tout lopposé de la blondeur de "Syl". Nous croisâmes un groupe de garçons et quelques sifflements retentirent dans notre dos. Dun commun accord, il y a belle lurette que nous ne retournions plus dans ce cas. Seul un mot ressemblant à "bêcheuses" ou "prétentieuses" me parvint. Il faut dire que mes copines ny allaient pas avec le "dos de la cuillère" en ce qui concerne la séduction. Toutes deux étaient vêtues de minijupes et "Ghis" portait des escarpins à talons aiguilles de quatre centimètres. "Syl", quant à elle portait son éternelle paire de bottes noires à talons plats.

Mes deux amies sont deux beautés sulfureuses et malgré leurs résultats scolaires médiocres, je ne me fais pas de soucis quant à leur avenir. Elles ont toutes deux pris des contacts avec une société de mannequinat qui leur a déjà fait faire un "book" à chacune.

Contrairement à elles, je naime pas mettre mon corps en valeur. Ma tenue de prédilection reste, depuis mon enfance, le traditionnel "Jean Converses noires". Cependant, ma fierté fût flattée par les regards éloquents des garçons qui mavaient tous dévisagée de la tête aux pieds avec insistance.

Les hommes nétaient pas ma "tasse de thé". Au plus profond de mes secrets intimes, je savais avec certitude que cétaient les filles qui mattiraient. "Syl" me fascinait et "Ghis" mattirait presque autant quelle. Pourtant, jamais, au grand jamais je naurais osé leur avouer la flamme qui consumait mon âme depuis quelques années. Probablement léducation que mavaient donné mes parents que jadorais, même si aujourdhui je ne les voyais plus que les rares fois ou je ne découchais pas.

« Allez, les filles, je vous offre un rafraîchissement ». Nous dit Sylvie. Elles étaient toutes deux issues de familles aisées et jadmirais la désinvolture avec laquelle elles affichaient, discrètement, leur opulence. Jamais lune dentre elles ne maurait laissé entendre que je ne faisais pas partie de leur milieu social. Heureusement car je ne laurais pas supporté.

Sous un soleil de plomb, nous prîmes place sur la terrasse du café, heureuses déchapper à lambiance lourde du "bahut". Ce début de Week-end de juin  sannonçait radieux.

Soudain, un flash me revint à lesprit : Quelques tables plus loin, un groupe de femmes daffaires, du moins cest ce que leurs tenues laissaient entendre, discutaient à lombre dun parasol. Lune dentre elles, la plus élégante, me fixait avec un intérêt qui me fit rougir.

Cétait elle…Cétait cette femme qui mavait enlevée… Les derniers évènements étaient si fous que jen avais occulté le souvenir.

Prise dans la conversation avec les filles, je ny avais plus prêté attention. Nous avions bu nos consommations et là… Le trou noir… A croire que je navais jamais quitté cette terrasse de café.

Ce souvenir me fait leffet dune douche froide et me ramène brusquement à la dure réalité. Voilà pourquoi cette femme ma demandé si je me souvenais delle. Dautres larmes noient ma vue. Un chagrin incontrôlable sempare de moi. Je me mets à sangloter en reniflant bruyamment.


****


Une terrible envie duriner me fait brusquement émerger de ma torpeur. Éreintée, jai dû mendormir quelques instants… Ou quelques heures. Jai complètement perdu la notion du temps, et lenvie tourne vite au cauchemar. Depuis combien de temps suis-je retenue prisonnière dans cet endroit horrible ? Il faut absolument que jaille aux toilettes dans les plus brefs délais. "Cest moi qui choisis quant tu peux te rendre aux toilettes" La phrase résonne dans mon pauvre crâne.

Toute fierté abolie, je me mets à hurler :

« AU SECOURS !!! SORTEZ-MOI DE LÀ… VOUS MENTENDEZ ? IL Y A QUELQUUN ? »

Jai beau mescrimer de la sorte pendant un long moment…

« MADAME !!! JE VOUS EN SUPLIE !!! AU SECOURS !!! »

Personne ne répond à mes supplications. Mon supplice prend des proportions dramatiques. Si elle ne me libère pas immédiatement, je vais faire dans ma culotte comme une petite gamine.

Mais, mes implorations restent vaines. Ma vessie est devenue si douloureuse, quau comble de la honte, je mabandonne comme une petite fille, inondant mes sous-vêtements pour prix dun soulagement sans pareil. Je sens lhumidité progresser entre les jambes de mon pantalon, bientôt remplacée par une sensation de froid provoquée par lévaporation. Les minutes ségrènent et la forte odeur de ma transpiration est supplantée par celle, plus acide, de mon "pipi".

Je ne compte plus mes crises de larmes. Jamais dans ma vie, je nai éprouvé une telle humiliation. Je frissonne. Je sens mes pointes de seins se tendre comme si elles allaient percer mon soutien-gorge.

Cest lhorreur intégrale. Ne pouvant cesser de sangloter, je plonge à nouveau dans un sommeil agité peuplé de rêves étranges qui ne me laisseront quun souvenir diffus.

Mes vêtements ont fini de sécher pendant mon sommeil. Lodeur plus tenace que jamais memplit les narines. La température de la pièce est chaude et je nai plus froid, mais curieusement, mes pointes de seins sont toujours aussi dures.

Jai dû dormir longtemps car je me sens reposée. Seule la douleur de mon dos et de mes bras mindisposerait, si ce nétait cette odeur entêtante à laquelle jai du mal à mhabituer. Ma gorge est sèche et je commence à avoir soif.

Une chaleur inaccoutumée sest épanouie dans ma poitrine, un peu comme une démangeaison très légère. Un besoin de massage simpose à mon esprit. Ça nest pas la première fois que ça marrive mais je suis étonnée que cela puisse se produire dans de pareilles circonstances. Jai déjà ressenti la même chose un soir où jétais seule dans ma chambre. Je pensais à Sylvie, à son corps admirable, ses grandes jambes et son buste parfait. Ce jour, nous étions allées à la piscine. Il ny avait que nous deux et, après avoir longuement nagé et papoté, nous avions pris notre douche ensemble. Sûre de ne pas être dérangée, elle sétait mise entièrement nue et, pendant quelle se faisait un shampooing, jen avais profité pour lobserver discrètement.

Elle est blonde des pieds à tête et jai profité délicieusement de la vue qui soffrait à moi… Le bruit de pas et de clés approchant de ma prison minterrompit dans mes pensées.

Cest la folle qui revient. Je ne peux mempêcher despérer que cette situation ne va pas durer et que lheure de la délivrance approche. Elle pénètre dans la pièce et avance vers moi dun pas mesuré.

« Coucou, Sandrine » dit-elle en savançant. Son timbre de voix est grave, rauque, impératif. « Beurk… Ça sent la petite fille qui se néglige ici. »

Jen rougis de honte. Bien sûr, elle a remarqué le "petit accident" dont jai été victime tout à lheure. Sa main caresse doucement mes joues.

« Jespère que maintenant, tu as compris qui décidait ici » Son regard vert me transperce. Elle porte une robe de cuir noir qui tranche avec la blondeur de ses cheveux et renforce sa sévérité naturelle.

« Oui, oui, je vous en supplie ! détachez-moi ! »

« Bien ma chérie, tu as lair dêtre revenue à de meilleurs sentiments. Cest vrai que ça nest pas très confortable ici. Je te propose un marché… »

« Tout ce que vous voulez, mais je vous en prie, détachez-moi ! »

« Soit. Cest moi qui commence » dit elle en détachant la courroie qui immobilise ma tête avant dajouter « Cest ton tour maintenant. Quas-tu à me proposer ? »

La question me surprend, je ne sais quoi répondre. « Ben… Heu… Je ne sais pas… »

Un sourire narquois saffiche sur son visage. « Tu pourrais me faire un petit baiser... Sur la bouche.. » Dit-elle en se penchant sur moi.

Son odeur est un plaisir : à la fois fraîche et subtile. Un parfum discret mais entêtant. Jen oublie lodeur durine dans laquelle je suis immergée depuis si longtemps.

« Si… Si vous… Si vous voulez » bafouille-je avec une toute petite voix.

Elle a pris soin de maintenir son visage à une dizaine de centimètres du mien. Je dois tirer durement sur mes entraves pour atteindre ses lèvres et y déposer fugitivement les miennes.

Elle éclate dun rire franc. « Cest ça que tu appelles un baiser… Tu pourrais au moins faire semblant si tu veux être convaincante.

Mes joues deviennent cramoisies. Cette femme prend plaisir à mhumilier. Je dois faire un effort surhumain, en tendant tous mes muscles ankylosés, pour poser mes lèvres sur les siennes et y déposer un baiser un peu plus appuyé.

« Cest mieux » dit elle en reprenant son sérieux. « À mon tour. »

Elle séloigne de quelques pas et appuie sur un bouton placé près de la porte dentrée. Jen profite pour explorer la pièce dans laquelle je suis emprisonnée. Cest entièrement carrelé de blanc et, si ce nétait cette robuste table en bois sur laquelle je suis écartelée, on dirait une infirmerie. De longs lavabos blancs sont fixés au mur de droite et une quantité phénoménale de meubles et détagères blancs fait tout le tour de la pièce…

Un nouveau claquement de pas vient de résonner dans le couloir, se rapprochant rapidement.

« Ça doit être désagréable ce pantalon. Quelle odeur épouvantable. » Dit elle en revenant vers moi. « Le mieux serait de lenlever, tu ne crois pas ? »

« Mais… Vous aviez dit que vous alliez me détacher… »

« Tu as la mémoire courte, je tai proposé un marché que tu as accepté » me coupe-t-elle dune voix tranchante. « Cest donnant-donnant. À toi de faire un geste maintenant. »

Elle a allumé une cigarette blonde quelle fume à laide dun porte cigarette long et effilé, semblable à ceux du début du siècle.

« Madame ma demandée ? »

À ma grande surprise, cest une petite brune de mon age qui sest immobilisée sur le pas de la porte. Elle est très fine et son tablier blanc met en évidence sa taille très marquée. Elle a une vingtaine dannées tout au plus, et porte une tenue de soubrette qui donne limpression quelle sort tout droit dun film de luis Buñuel.

« Oui, Lisette, débarrasse cette jeune fille de son pantalon, veux-tu. Elle empeste. »

« Bien Madame. »

Je rougis de plus belle. Non seulement je suis à la merci de cette folle, mais en plus, elle demande à une inconnue de me mettre nue.

Visiblement aux ordres, la petite soubrette se hâte vers un tiroir duquel elle extrait une paire de ciseaux et entreprend de découper mon pantalon. Quelle déception…

Pendant que lautre sescrime avec ses ciseaux, la blonde minterroge à nouveau avec le même sourire narquois.

« Je técoute Sandrine » La fumée de sa cigarette me pique les yeux.

« Si vous me détachez et me laissez partir, je vous promets de nen parler à personne »

Nouvel éclat de rire. « Ne tinquiètes pas ma jolie, je te laisserai partir… Quand je laurai décidé… » Elle se tait un instant, rêveuse, avant de reprendre dun ton glacial. « Pour linstant jattends ta proposition. »

Jouer au chat et à la souris avec moi semble beaucoup lui plaire. Mon problème est que je ne sais vraiment pas quoi lui proposer.

« Alors Sandrine, tu es à court didées ? Tu pourrais me faire un autre baiser, avec la langue cette fois ci… » Sans me laisser réfléchir ou protester, elle mattrape le visage entre ses deux mains et membrasse longuement. Sa langue explore longuement ma bouche, se mêle à la mienne avant de mabandonner et me laisser pantelante, essoufflée. Curieusement, je néprouve aucun dégoût.

Pendant ce temps, petite bonne a fini de môter mon pantalon.

« Madame à-t-elle encore besoin de moi ? »

« Oui Lisette, mais ce sera surtout notre jeune amie qui aura besoin de tes services. Reste un moment avec nous » Elle tend sa cigarette, dont la cendre menace de tomber, à la jeune fille qui, précipitamment, offre sa main en guise de cendrier.

« Bien Madame. » Répondit-elle, tête baissée.

« Sert lui un verre, ça fait bientôt 12 heures quelle est ici et elle doit être assoiffée. Tu en profiteras pour mapporter ma cravache. »

« Une cravache !!! de mieux en mieux !!! mais vous êtes folle à lier. » Hurle-je avec lénergie du désespoir.

Une paire de gifles me dévisse la tête. « Ça ma fille, cest un langage que tu nemploieras plus jamais avec moi. » Ses yeux lancent des éclairs. « Tu mentends ? Plus Jamais. »

Je détourne les yeux et acquiesce de la tête en reniflant.

« Je pense que tu as besoin dune petite leçon… Lisette le tee-shirt et le soutien gorge. »

« Bien Madame. »

Pendant quelle sactive avec dextérité et découpe en lambeaux le peu de vêtements quil me reste pour préserver ma pudeur, je remarque à quel point la petite brune ressemble à Inès, la soubrette du film "Le charme discret de la bourgeoisie".

Soudain une douleur cuisante, à la cuisse gauche, me fait me tordre dans mes liens en hurlant.

« Les sangles. » Rajoute la femme en levant une nouvelle fois sa cravache. »

Le deuxième coup me scie la cuisse droite. Je hurle de plus belle.

« Pour toi, je suis "Ma-da-me." Dit elle en ponctuant chaque syllabe dun nouveau coup sur chaque cuisse et sur mon ventre. « Cest compris ? »

« Oui Ma… Madame. J… Jai comp… Jai compris. Arrêtez ça. Je… Je vous en supplie. »

Ma voix est presque inaudible, tant les sanglots me font bafouiller.

« Je préfère ça. Maintenant, plus un mot tant que je ne ty invite pas. Sinon… »

Et elle agite la cravache dans lair, la faisant siffler près de mes oreilles.

Je suis maintenant crucifiée sur la table. Des courroies enserrent mes cuisses, ma taille, mes bras et mes avant-bras.

La femme sapproche de ma nudité et promène ses mains sur mon corps. Du bout de ses ongles parfaitement manucurés, elle suit les brûlures quelle vient de me causer. Je gémis le plus silencieusement possible. Très lentement, elle caresse mon ventre, tourne autour de mon nombril et fait remonter sa main, bien à plat, jusquà mes seins. Elle procède avec douceur et ses caresses me réconfortent.

« Je peux te donner du plaisir… Ou de la douleur. » Elle saisit le téton de mon sein gauche entre le pouce et lindex et le tord furieusement. De lautre main, elle approche le bout incandescent à quelques centimètres de ma chair sensible. Je me tétanise dans mes entraves. « Du plaisir… » Elle fait glisser sa main le long de mon ventre et effleure délicatement mon entrecuisse « Ou de la douleur… » Une chiquenaude du bout de son ongle heurte mon autre téton.

« Ton corps mappartient intégralement, comme tout ce qui se trouve ici. Nest ce pas Lisette ? »

« Oui Maîtresse. » Répond la soubrette, les yeux baissés. Elle est agenouillée dans une curieuse position au pied de la table : Ses bras sont croisés dans son dos et elle garde en permanence les yeux baissés sur le sol, quelques centimètres devant ses genoux écartés. La blonde me contourne et, de toute sa hauteur, me fixe droit dans les yeux et lui tend une main sur laquelle la petite bonne dépose un long baiser.

« Que choisis tu, Sandrine ? Le plaisir ou la douleur ? »

« Le plaisir !!! » mexclame-je  sans réfléchir.

Un nouveau coup de cravache en travers du ventre marrache un cri.

« Le plaisir, QUI ? »

« MADAME !!! le plaisir Madame ! » rajoute-je précipitamment.

« Jen étais sûre, petite vicieuse ! Bien, la leçon est terminée. » Me dit-elle en me proposant ses lèvres. Je lembrasse avec un empressement veule, décidée à faire mon maximum pour ne pas mattirer ses mauvaises grâces. Ses mains reprennent lexploration de mes seins. Je gémis interminablement à travers sa bouche.

Cest une sensation incroyablement forte,   sa langue et ses mains expertes me transportent dans un univers inconnu. Mes idées se brouillent et joublie tout pour me concentrer sur le plaisir qui progresse sournoisement entre mes cuisses. Elle saventure jusquà ma culotte, entre mes cuisses, revient sur mes seins, alternant caresses superficielles et profondes avec expertise, pour, enfin, me procurer un orgasme dune intensité prodigieuse. Une immense frustration sempare de moi lorsquelle mabandonne, pantelante, dans mes liens. Jamais je nai connu un plaisir aussi complet, aussi dévastateur.

« Il faut que tu saches quil y a dautres règles. Elles sont nombreuses et toute transgression sera châtiée avec sévérité.

A cet instant, ma frustration est telle que je ne réalise pas toutes les implications de ce quelle mannonce.

« Lisette ! »

« Oui Madame ? »

« Je te la confie. Dabord, fais lui prendre une douche complète. » Elle insista lourdement sur le mot "complète". Ensuite, tu lhabilles, tenue n°1, et tu viens me la présenter dans le petit salon à midi et demi. Gare à toi si le service nest pas parfait… »


À venir : La surprise


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